Communiqué de presse
Conférence de presse le 7/10 à 11h à Saintes
Saintes, le 20 septembre 2024. Membres de la société civile, acteurs publics et privés du territoire,
élus locaux et parlementaires qui se préoccupent depuis de longues années du bon état écologique
du fleuve Charente , ont décidé de se fédérer en collectif et d’accélérer leur mobilisation pour doter
à moyen terme le fleuve Charente d’une véritable personnalité juridique disposant de droits.
De nombreuses initiatives citoyennes similaires se développent actuellement partout en France et
dans le monde pour protéger au mieux ces espaces uniques 1 . Cette dynamique avait connu une
première étape importante en janvier 2023 à Rochefort avec l’organisation d’une table-ronde et la
pose d’une plaque symbolique portant sur la Déclaration des droits du fleuve Charente.
Le prochain rendez-vous presse aura donc lieu le lundi 7 octobre à 11h à la Maison de la
Solidarité, 1 esplanade du 6ème régiment d’infanterie, à Saintes où les membres
fondateurs viendront expliquer la démarche et les motifs de leur engagement dans le collectif :
A. Si les premières grandes lois sur l’eau datent de 1972, le cycle de l’eau douce est aujourd’hui
la sixième limite planétaire à être franchie sur les neuf modélisées par les scientifiques.Il faut
donc urgemment inverser cette tendance,
B. La notion de droits de la nature reposant sur la personnalité juridique du fleuve, elle inclut
également la reconnaissance des droits des écosystèmes à se maintenir et à ne pas être pollués,
y compris les écosystèmes marins qui en dépendent,
C. Ce nouveau statut permet donc de représenter les droits de la nature dans les collectivités,
les structures et les institutions de manière officielle,
D. Sachant qu’il est tout à fait possible, en amont, de les intégrer dans les PLU (plans locaux
d’urbanisme) ou les SAGE (Schémas d’aménagement et de gestion des eaux) et même les
SRADDET afin de permettre aux écosystèmes de se régénérer de manière naturelle.
Ce projet global vise donc à réunir très largement une longue liste d'ambassadeurs et
d'ambassadrices qui agissent déjà depuis de nombreuses années sur toute la longueur du fleuve de
sa source aux pertuis pour œuvrer à sa préservation.
Une première pétition, lancée officiellement ce jour (disponible en son intégralité sur
https://www.change.org/p/pour-la-reconnaissance-des-droits-du-fleuve-charente) demandera ainsi
très concrètement que :
A. les politiques publiques et privées aient pour priorité la résilience à l'échelle du fleuve, de
ses affluents et de son bassin versant pour contrer les pollutions diffuses,
B. les désormais habituels déficits structurels entraînant de sévères étiages soient résorbés.
« Dans ces espaces remarquables, 80% des pollutions marines sont d’origine agricole et 100% sont
d’origine terrestre alors que l’océan, la mer et le fleuve sont des puits de carbone et qu’une prairie
élimine davantage les pollutions des eaux qu’une station d’épuration, rappellent les organisateurs.
En Nouvelle-Zélande, en Colombie, en Inde, en Espagne, en Corse, le long de la Loire, etc. à travers le
monde, plusieurs fleuves et écosystèmes ont déjà bénéficié d’une reconnaissance de droits et ont été
dotés d’une personnalité juridique propre. Ils doivent donc être respectés et préservés pour leur
valeur au service des générations présentes et futures mais également des autres espèces :cette
reconnaissance, en changeant la donne, permet une nouvelle et nécessaire gouvernance de l’eau ».
Contact presse :
Grégory Gendre, 06 16 39 20 94 gendregreg@gmail.com
ANNEXES :
1 - Évènement 2023
2 - Plaque droits du fleuve Charente
1 Outre l’historique Parlement de la Loire et le Tavignanu en Corse, la Seine, la Creuse, l’Orne, le Rhône, la Garonne
et bien d’autres sont engagés dans cette démarche
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